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Histoire et Patrimoine

Cadre de vie - Histoire et Patrimoine

Blason de Malintrat

La tête de Lion : le Lion fut le symbole des familles Aycelin et Montboissier.
Le Vair : le Vair était les armes des Langeac.
La Clef : la Clef symbolise St Pierre saint patron de la paroisse. 

RÉSUMÉ PATRIMONIAL

L’emplacement du village actuel n’est pas celui du village primitif. Celui-ci était installé sur le flanc Sud de deux petits volcans sous-lacustres, seuls reliefs existant dans le paysage avant de découvrir la plaine de Limagne. Au sommet d’une de ces buttes, les premiers habitants construisirent, en pierre d’arkose, un temple païen à la gloire de leurs dieux. Lors de l’évangélisation de l’Auvergne, une église catholique dédiée à Saint-Pierre-Es-Liens, sera édifiée en utilisant les blocs d’arkose du temple païen. Après l’ère gallo-romaine, plutôt calme, vint le temps des invasions et des pillages, le village se déplaça pour une meilleure défense, autour d’une motte castrale située à l’emplacement du village actuel, avec un centre bourg d’urbanisation concentrique construit à l’époque médiévale autour d’un château élevé pour la défense de la population. En 1315, sous Charles IV, Malintrat est alors nommé « castrum mali introitus*». Ce château sera détruit pendant la guerre de Cent Ans. L’église actuelle a été construite en 1846, sur l’emplacement de la chapelle « Notre Dame » du château médiéval.


A l’époque féodale, le fief de Malintrat était la possession de la famille de Chamalières et des comtes d’Auvergne. En 1220, le comte étant en guerre contre son frère l’évêque de Clermont, le roi Philippe Auguste, dut intervenir et confisquer une partie des terres du comte pour en confier la garde à trois seigneurs : Pierre II de Montaigut, Béraud de Mercœur et Jean du Vernet sous la condition qu’ils rendent hommage à l’Evêque pour ces terres, ce qui fut fait. Malintrat entra alors dans le domaine épiscopal avec comme seigneur Pierre II de Montaigut le Blanc. (Et non Aycelin de Montaigut Listernois, près de Billom, comme trop souvent écrit à tort). Le fief de Malintrat passera ensuite au début du 15ème siècle, par le mariage de Guy de Montaigut avec Jeanne de Langhac, à la famille de Langhac, qui possédait également Dallet, et qui l’agrandira du fief de Bughas. En 1728, le fief de Malintrat sera vendu par Marie Roger de Langhac à Denis Michel de Montboissier, qui le revendra à son cousin, Claude de Montboissier-Beaufort-Canillac.

A la Révolution, le village restera un village rural, les paysans deviendront les fermiers de riches propriétaires de Montferrand, de Clermont ou de Riom et très peu d’entre eux accéderont à la propriété.

* Le château à la mauvaise entrée.

RÉSUMÉ HISTORIQUE

De son passé, Malintrat n’a pu conserver que très peu de vestiges. De l’église primitive, il ne subsiste qu’une ruine entourée de son cimetière sur le site de la Motte. D’un ancien prieuré dédié à Saint-Léonard de l’Artige, mentionné jusqu’au milieu du 18ème siècle, il ne reste rien. De son château féodal, détruit pendant la guerre de Cent Ans, seule la chapelle échappera à la démolition, devenant pendant un temps l’église paroissiale du village, lorsque l’église Saint-Pierre-Es-Liens de la Motte fut fermée. L’église actuelle construite en 1846, dans un style néo-gothique sur l’emplacement de la chapelle Notre Dame de l’ancien château, en effacera les dernières traces. L’ancienne maison forte du fief de Bughas, disparaîtra à son tour au début des années 2000.

Aujourd’hui, seule l’église conserve un patrimoine classé digne du plus grand intérêt, citons le maître-autel et les boiseries du chœur du 18ème siècle, une vierge à l’enfant du 14ème siècle, ainsi qu’un lutrin et un remarquable statuaire. L’Association Saint-Pierre-Es-Liens en partenariat avec la municipalité et la fondation du patrimoine par le biais de souscriptions autorisant une défiscalisation ont permis la restauration des œuvres majeures et poursuivent leurs actions au niveau du bâtiment du style néo-gothique.